Le destin fait bien les choses (Anaïs Wilson)

Le destin fait bien les choses

Ça m’arrive d’avoir des jours comme ça où j’ai juste envie de rien foutre. Bon généralement c’est après une soirée bien arrosée qui c’est fini très tard dans la nuit ou très tôt dans la mâtiné, après tout dépend du point de vue… Je préfère me dire que c’était très tard dans la nuit. En fait je ne me rappelle plus de grand-chose par rapport à hier soir et je pense que du coup j’étais bien torché… Mais vu que je n’ai pas fêté tout ça avec Lyra, on va éviter qu’elle me voie telle une larve aujourd’hui sinon elle serait capable de me faire la tête la belle brune ! En même temps ce n’est pas ma faute si nos journées de repos ne tombent pas en même temps en ce moment. L’avantage quand elle bosse c’est qu’elle se lève tôt, alors elle ne vient jamais vérifiée dans ma chambre. Lorsque je suis rentré elle était déjà partie. J’ai dormi quasiment toute la mâtiné puis après je me suis lavé dans le but de me réveiller, j’ai vachement bu aussi pour faire passer le mal de crâne intense qui me vrille le cerveau puis j’ai décidé de sortir au parc ! Rien de tel qu’un bon vol d’air frais pour se remettre d’une journée on ne se sent pas très frais justement !

Bon heureusement que j’ai l’habitude aussi de m’envoyer autant d’alcool, car je récupère plutôt rapidement. Je suis actuellement coucher dans l’herbe du parc, mes lunettes de soleil sur le nez, je regarde pas réellement le ciel puisque j’ai les yeux fermés, un de mes bras derrière ma tête et l’autre sur mon front pour me protéger un peu plus du soleil, je fais bronzette doucement en reprenant mes esprits et en essayant de me rappeler de la soirée d’hier, c’est à ce moment-là que j’étends complètement mes jambes après les avoir gardés relevé, plier un moment, sans faire gaffe au fait que quelqu’un pourrait ne pas les voir à temps et se prendre les pieds dedans, malgré tout l’herbe est haute !

Le destin fait bien les choses
   
   

Le destin fait bien les choses

Je ne sais même pas l’heure qu’il est, a vrai dire… J’ai beaucoup trop la flemme d’ouvrir les yeux pour regarder sur mon portable ou sur ma montre. Je dois dire que pour le coup je me sens vraiment comme un lézard qui a envie de tout, sauf bouger de dessus son rocher au soleil ! Je tente malgré tout de repenser à hier et à ce que j’ai pu dire ou faire, mais tout ce à quoi j’arrive à penser c’est qu’il fait vraiment chaud et bon ! Comme si mes pensées étaient encore trop imprégnées d’alcool. Littéralement, je les entends ce noyer ! Les pauvres…

Secouant un peu la tête, dans un soupire je me fais bousculer. Je veux dire que quelqu’un me fonce dedans, me bougeant légèrement. Fronçant les sourcils et me redressant en râlant légèrement, je relève mes lunettes avant de me m’appuyer sur mes avants bras, toujours étendu telle une carpette au sol. Je fixe alors la jolie blonde que je reconnais, malgré mes pensées embrouillées et je souris.

-Anaïs ! Je savais qu’un jour tu tomberais à mes pieds…

Bien sur que c’était qu’une blague. Une technique de drague ? Pas vraiment ! J’étais juste comme ça ! Ni plus, ni moins… Et puis bon Anaïs je la connais un peu et elle est canon comme Nana, ce serait vraiment con de ce privé de pouvoir faire ce genre de remarque juste par peur de la froisser !