La locataire est en réalité la propriétaire...PV Léo J Collins

Le bruit du moteur de ma porshe grise métallisée vrombissait dans les rues silencieuses d’Albuquerque. Habituée au chauffeur dès la plus tendre enfance, je n’avais eu le droit de m’acheter une voiture de sport qu’à l’âge raisonnable de 18 ans. Malheureusement pour mes parents, je me révélais être une conductrice quelque peu dangereuse…J’avais fait fuir en hurlant deux monitrices d’auto-école après avoir effectué un dérapage sur l’autoroute digne des plus grands FastandFurious. Maintenant âgée de 32 ans, je n’avais toujours pas perdu cette folie de la vitesse.

A cet instant, j’étais au téléphone avec Amanda, mon assistante, pour coordonner mon exposition photographique du samedi tout en doublant de manière violente un camion qui klaxonna furieusement. « Riley, me sermonna cette dernière » Amanda était à la fois mon assistante mais également une amie très chère « Ne me dis pas que tu téléphones en train de conduire » « Pas du tout… » « Mon œil, c’est le bruit de la porshe que j’entends depuis une demi-heure ? ». Je souris, elle me connaissait vraiment pas cœur. « Un jour tu vas finir par avoir un accident et ce jour là… » « Et ce jour là, il ne faudra pas venir te plaindre, j’ai compris maman. Bon, mis à part cela, tu sais ce que fous ce connard de Matthew ? » Oui, je peux parfois être vulgaire « Cela fait 2 semaines que je lui ai demandé de me préparer la salle d’exposition et je suis toujours sans nouvelle….Oh, attends j’ai un double appel, envoies moi un mail quand tu en sais plus, bis Amanda ». Je raccrochais puis prenais le deuxième appel. Une voix grave s’éleva et un sourire se dessina sur mes lèvres. C’était mon agent immobilier, Léo J. Collins, qui m’indiquait qu’il était sur le lieu du rendez-vous et m’attendait patiemment. « Parfait, j’arrive dans 5 minutes pour visiter la villa, lui dis-je avant de raccrocher » Je n’avais pas trop envie de m’attarder au téléphone avec lui de peur qu’il reconnaisse ma voix. Léo était une connaissance. Une vieille connaissance. Une connaissance très…intime.

Nous nous étions connus lors de mes premières vacances d’été à Albuquerque. Tombée sous le charme de cette merveilleuse ville, j’avais décidé de faire un investissement immobilier pour une maison de vacances et avais contacté l’agence de Léo. Au premier regard, je savais que les choses allaient dérapées entre nous deux et cela n’avait pas manqué…Après plusieurs visites dans différentes maisons où nous avions essayé toutes les…Chambres. J’avais fini par acheter une villa magnifique un peu en dehors de la ville avec vue sur la montagne.

Souhaitant que nos retrouvailles soient spectaculaires, j’avais décidé de faire croire à mon cher Léo que j’étais une simple locataire qui souhaitait louer la maison. En me garant devant l’immense portail électronique, je ne pouvais que retenir mon souffle en me demandant quelle serait sa réaction en me retrouvant. Serait-il aussi heureux que je l’étais ? Pour ma part, j’avais gardé d’innombrables souvenirs positifs de mon été et ce en partie grâce à lui. En plus d’avoir été un amant au top et sans prise de tête, Léo avait été un ami avec qui j’aimais parler et rire. En sortant de la voiture, les souvenirs ne faisaient que resurgir dans mon esprit tandis que j’actionnais l’interphone, prête à faire face à un ami du passé…
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