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A mother’s treasure is her daughter. (ღ Elijah)

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Jeu 29 Aoû - 0:26

❝ A mother's treasure is her daughter. ❞
 A mother’s love for her child is like nothing else in the world. It knows no law, no pity, it dares all things and crushes down remorselessly all that stands in its path.
Je me souviens m’être levée assez tôt ce matin-là. J’ai pris une bonne douche, m’occupant de préparer un bon petit déjeuner pour Adam avant d’aller le réveiller et de le laisser se préparer, tout en l’aidant lorsqu’il en a besoin évidemment. Jusque là, rien d’anormal puisque c’est même totalement habituel. On prend le repas ensemble comme on en a toujours eu l’habitude, Isaiah n’étant pas avec nous aujourd’hui. Je profite de chaque moment passé avec mon fils, ne me doutant absolument pas de ce qu’il allait se produire un peu plus tard dans la journée. Je l’emmène ensuite à l’école après lui avoir fais un bisou, le regardant aller jouer avec ses amis. Après avoir fait escale au Starbucks pour prendre un décaféiné, je rejoins le cabinet où je passe la journée. Le petit rituel : paperasse, visite des clients, dossiers à étudier et tout ce qui s’en suit. Heureusement, j’aime le métier que je fais parce qu’en réalité, c’est loin d’être facile tout les jours. Être avocate a toujours été une passion, une vocation pour moi, suffisante que pour souhaiter exercer ce métier pendant encore de nombreuses d’années. La journée passe relativement vite qu’il est déjà temps pour moi d’aller récupérer Adam à l’école. J’attrape mes affaires au vol, saluant mes employés avant de quitter le cabinet. J’allais enfin récupérer mon fils, j’allais enfin pouvoir passer du temps avec lui et me détendre un peu après cette longue journée. Clairement, j’ai bien besoin de ça aujourd’hui.

Arrivée à une petite ruelle que j’emprunte toujours, je me retrouve face à un homme que j’ai essayé de défendre il y a quelques années de ça mais qui a malheureusement fini en prison et qui est récemment sorti de prison.. Ce même homme qui avait une arme à la main, un homme prêt à se venger. Paniquée, stressée, inquiète, craignant surtout pour ma vie et ce qui risque de se produire, j’ai malgré tout tenté de le raisonner, tenté de lui dire qu’il ne tirerait rien de positif de tout ça, bien au contraire. Qu’il risque gros, que la décision ne m’appartient pas et que j’ai tout tenté pour son affaire, ce qui est vrai. Pourtant, ça n’a pas suffit, le bruit de son arme à feu raisonnant dans la ruelle. À partir de ce moment là, mes souvenirs deviennent flous, oubliant certains détails. Ce que je sais ? Je tombe au sol, le sang s’écoulant de la plaie qu’il vient de créer avec cet acte irréparable. Alors qu’il fuit, j’essaie de lutter. La peur m’envahit, j’ai peur. Peur de perdre mon bébé, peur de ne pas tenir le coup, peur de perdre la vie. Les voix autour de moi me paraissent si lointaines, tout me semble flou. Je me sens comme paralysée par cette douleur, essayant tant bien que moi de ne pas fermer les yeux, tentant du mieux que je le peux de lutter. Pourtant, les efforts sont vains, je finis par perdre connaissance. Après ça, je ne me souviens plus de rien. C’est le noir total, le néant complet. Je ne pourrais pas dire comment le 911 a été mit au courant, au bout de combien de temps ils sont arrivés, plus rien.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Heureusement, j'ai eu la chance de n'avoir aucun organe vital de touché et la balle a pu être extraite. Seulement, la situation n'a pas non plus été aussi "simple" que ça. Je me suis réveillée le lendemain, allant pas trop mal vu la situation. Jusque là, tout vas bien. Une bonne heure après avoir ouvert les yeux et essayant de me faire à l'idée de ce qui s'est passé récemment, je ressens de grosses douleur dans le bas du ventre, une douleur que je ne connais que trop bien même si j'espère du plus profond de mon coeur que je me trompe et que c'est faux. Allongée dans mon lit, je fais appel à quelqu'un tant ça me fait mal. Et là... Le verdict tombe : je vais accoucher dans la journée, bientôt même. Ma fille devait arriver que dans quatre semaines et ça m'angoisse même si elle a un bon poids et une bonne taille. Elle ne devrait donc pas avoir de soucis mais ça me stresse quand même énormément. Mes parents sont avec Adam, ne sachant pas qu'Elijah a refait surface dans nos vies et qu'il assume désormais son rôle de père auprès d'Adam, notre fils. Ayant quand même le temps de l'appeler, je ne tarde pas à attraper mon téléphone afin de le prévenir de ce qui s'est passé, mais aussi du fait que je vais accoucher aujourd'hui, dans la journée. Par conséquent, il me faudra forcément mes affaires et sa présence serait bénéfique pour moi. Par chance, ma valise était déjà prête puisque je m'étais préparée à toute éventualité, bien que j'imaginais pas ça. Elijah n'aura qu'à prendre la valise et me rejoindre dès que possible, c'est au moins ça. Accoucher seule une seconde fois me terrifie et j'espère sincèrement qu'il pourra être là pour m'accompagner dans ce moment difficile mais il est peut-être occupé aussi.

Avant ça, je dois encore attendre un peu, n'étant pas suffisamment avancée pour pouvoir accoucher maintenant mais ils m'ont déjà fais la péridurale. J'espère juste qu'elle fera encore effet d'ici là mais clairement, ça me soulage déjà beaucoup. Il ne manquerait plus qu'Elijah pour que tout aille pour le mieux, pour que je ne sois pas seule à vivre ce moment même si, malheureusement, ce bébé n'est biologiquement pas le sien et je ne peux pas non plus lui demander d'être là s'il n'en a pas envie. En attendant, j'essaie de me reposer et ce malgré mon stress et les douleurs. Vu l'opération que j'ai subis, je ne peux pas me permettre de cracher sur un peu de repos même si je ressens encore un peu la douleur, mais qui reste supportable. Environ une grosse demi heure plus tard, voir une heure, je me réveille en entendant du bruit dans la pièce. En ouvrant les yeux, j'aperçois Elijah, ce qui m'arrache un sourire et reboost un peu mon moral et mon énergie. Rien que de l'avoir à mes côtés, ça me fait énormément de bien. Je le regarde, attrapant doucement sa main en souriant légèrement en coin.

Hey... Merci d'être là, sincèrement.

Je serre un peu plus sa main en sentant une contraction assez forte. Mon visage se crispe, attendant que ça se calme un peu.  Pourtant, j'ai déjà vécu un accouchement mais pas dans ces circonstances, après une opération de ce genre et pas non plus avec quatre semaines d'avances. Ce qui peut arriver me tétanise au plus haut point. Vu le moment, qu'on est que tout les deux et vu ce qu'il a pu se passer, je me sens libre de me confier un peu à lui avec quelques mots qui en disent long sur l'état dans lequel je suis.

J'ai tellement peur, si tu savais... Ça me terrifie.
(c) Miss Pie

Elijah H. Brydger
Elijah H. Brydger
Weird people in the street
Nombre de message : 1
Date d'inscription : 29/08/2019
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Jeu 29 Aoû - 1:54

A mother's treasure is her daughter
"Les femmes veulent des bébés mais les hommes veulent juste les faire; les femmes veulent la confiance mais les hommes veulent une maman."
Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Non, c’était vrai. Ce genre d’adage à la con n’était clairement pas dans mes habitudes en temps normal. Pourtant, je le pensais sincèrement : ma décision de revenir auprès d’Olivia et de notre fils était probablement la meilleure des décisions qu’il m’avait été donné de prendre. Bien évidemment, ça n’avait pas été facile, au début. Et ça ne l’était toujours pas. Je doutais en permanence de mes moindres faits et gestes, tantôt trop laxiste, tantôt trop protecteur -rarement trop sévère ; j’en étais incapable, et Adam l’avait bien compris, au plus grand damne de mes tentatives d’intimidation ; même si la majeure partie du temps, il avait la délicatesse de ne pas trop profiter de la situation- il m’arrivait de me demander si un jour, j’arriverais enfin à trouver un juste milieu. Pour autant, je ne regrettais pour rien au monde ces moments passés avec mon fils, l’idée d’avoir un enfant d’ailleurs de plus en plus imprégnée en moi. Certes, ça prenait du temps. Mais je commençais peu à peu à me faire à l’idée. Mieux : elle me plaisait. L’idée de pouvoir le voir grandir, faire ses premières expériences, se tromper, apprendre, découvrir. Toutes ces petites choses de la vie qui faisaient que peu à peu, on devenait adolescent, nos idées stupides et décisions douteuses nous faisant apprendre de nos erreurs mais aussi de nos réussites. Nos goûts et nos caractères qui s’affirment ; nos idées ni bonnes, ni mauvaises, étant juste nos idées, qui faisaient partie de nous, qui faisaient de nous ce que nous étions et qui feraient de lui un homme. Je venais tout juste de commencer ma carrière de papa, et pourtant, le temps me semblait parfois passer à une vitesse vertigineuse… Souvent, je me surprenais à repenser, la larme à l’oeil et le coeur serré à notre première embrassade en tant que père et fils. Certains types de mon espèce se seraient barrés. D’un « bon bah c’était sympa, je dois y aller ». Mais son regard vif et malicieux, ses sourires et ses bouclettes avaient eu raison de moi. Et en toute honnêteté, il aurait pu être un enfant laid, comme il en existait ailleurs, je n’aurais pas pu le repousser ; lui infliger ce qu’on m’avait forcé à vivre.

Et de toutes façons, notre gosse, c’était le plus beau, le plus malin. Pas la peine d’aller chercher plus loin. Ceux qui ne seraient pas capables de le voir, seraient des imbéciles. Ou peut être tout simplement les parents d’un autre enfant, qui à leurs yeux serait lui aussi le plus beau et le plus intelligent. Bon sang. L’objectivité ? Les parents ne connaissent pas. C’est quoi ? Ça se mange ? qu’est ce que c’est que ce pokemon ?

Liv l’avait emmené à l’école, ce matin là ; avant d’aller au cabinet. Pendant ce temps là, moi, je faisais du rangement dans mon atelier, bien trop bordélique depuis quelques temps. Un peu de rap belge crachait à pleins poumons dans les enceintes que j’avais installées ; la musique me permettant souvent de me couper de l’espace temps, restant bien confortablement dans ma bulle, à continuer tranquillement, jusque parfois très tard, les tâches que je devais accomplir, entre sérigraphie et dessin ; commandes et œuvres plus personnelles. Un jour, je ramènerais Adam avec moi. Je lui apprendrais à imprimer. On se mettrait sans doute de l’encre de la tête aux pieds. « un bon imprimeur, c’est un imprimeur qui a les mains propres », c’était ce qu’on m’avait souvent répété. Moi, je disais que c’était trop propre pour être honnête, que ça cachait probablement quelque chose. j’aimais l’idée de pouvoir me salir en toute impunité. Encore plus celle d’imaginer Adam avec moi, là, s’en donner à coeur joie avec les encres, tripoter les racles, poser cent mille questions, la prochaine suivant la précédente avant même que je n’aie pu répondre à celle-ci entièrement. Et puis les dessins, les gribouillages. Et la peinture sur le bout du nez, comme lorsque madame Rosa venait me tirer de ma sacro-sainte réflexion, de ces rêveries dessinées qui prenaient le plus clair de mon temps, lors j’étais gosse…
Pris dans mes pensées, mélange de réalité et d’imagination, je fus tiré de ce grand nettoyage par la sonnerie du téléphone. Essuyant mes doigts dans mon tablier, baissant la musique, j’avais sauté de l’estrade et attrapé mon cellulaire d’un geste leste et nonchalant.  Et peu à peu, les mots que j’entendais attiraient avec eux ma joie de vivre, cette bonne humeur qui ne m’avait pas quittée depuis le réveil…
Un peu abasourdi, je m’étais assis lentement, nettement plus malhabile qu’auparavant, en état de choc. Une main devant la bouche, comme pour m’empêcher de hurler. L’autre, crispée sur le téléphone, l’oreille alerte, comme en attente d’une nouvelle rassurante. J’avais probablement besoin qu’on me dise que tout irait bien.

- Vous avez bien compris, monsieur Brydger ?


- Oui. Quand est-ce que je pourrais la voir ?


- C’est difficile à dire vous savez ? Pour le moment, elle a besoin de repos.


J’ai raccroché, une fois le numéro de sa chambre soigneusement noté. J’avais besoin de temps, pour digérer la nouvelle. Liv s’était fait tirer dessus par un crétin dégénéré. Un de ceux qu’elle n’avait pas pu sauver et qui, aujourd’hui, lui en voulait. Quel monde de merde. Si les justiciers eux même avaient à craindre pour leur vie, comment pouvait-on avoir le moindre espoir pour la société ? J’enrageais. Intérieurement, j’avais mal. Seul dans l’atelier, je sanglotais. J’avais peur pour Liv, pour Adam, qui serait placé chez ses grands parents quelques jours. Bouleversé, j’ai pris le parti de fermer l’atelier pour la journée, trainant dans les couloirs de l’hopital. Mais on m’interdisait de la voir. Ca me rendait dingue.
J’avais fini par me faire une raison, lorsque les médecin m’avaient foutu dehors. M’ont fait la promesse de me rappeler. Bien évidement, je n’en croyais pas un mot, mais au fond, avais-je vraiment le choix ? Rentré seul, dans la maison vide, j’avais passé ma soirée à boire. J’avais honte de me conduire ainsi. Mais j’avais peur, besoin d’oublier, de jouer l’autruche, le temps d’une soirée. Adam chez les parents de Liv, et elle qui luttait contre la mort, j’étais seul, désarçonné. Alors j’ai paniqué.

------

Deux jours plus tard. Je n’avais toujours aucune nouvelle de Liv, ce qui me faisait un mal de chien. J’avais envie de voir mon fils, comme étrangement besoin de lui. Comme si sa présence allait changer quoique ce fut. Et le pire dans tout ça, c’était sans doute que je ne pouvais même pas demander à son grand-père de me l’emmener. Il aurait compris que j’étais de retour. Hors de question de mettre plus de désordre dans la vie d’Olivia. Pas maintenant.
J’ai pris le parti de retourner à l’atelier, l’impression m’aiderait probablement à contrôler cette colère et cette inquiétude qui me bouffaient de l’intérieur. Mais alors que je franchissais la porte de chez nous, mon portable sonna. Sautant dessus, j’ai été surpris, mais rassuré, d’entendre la voix de Liv. Bien plus terrifié par ce qu’elle allait m’annoncer. C’était pour maintenant. Sans plus attendre, j’ai couru à l’intérieur, récupérant la valise qu’elle avait préparée et cachée sous notre lit depuis un moment déjà, avant de foncer vers l’hopital, où j’arrivais quelques minutes plus tard. Entrant dans la pièce, j’ai vu qu’elle commençait doucement à se réveiller… M’approchant timidement, j’ai serré sa main dans la mienne :

- J’suis désolé de ne pas avoir été là avant. J’ai essayé. Ils ne m’ont pas laissé rester avec toi.

Sentant sa main serrer la mienne plus fort, avant de voir son visage se déformer, j’ai demandé inquiet :

- Est ce que ça va ??


Avant de déposer un baiser sur son front, comprenant ce qu’il venait de se passer, caressant sa joue, priant pour trouver un moyen de la rassurer :

- Mais non… Tout va bien se passer. Je suis là. J’te laisse pas. Adam est chez tes parents. Et bientôt, on aura la plus belle petite fille qu’on ait jamais vu.


Moi ? Gaga ? À peine. J’avais beau avoir peur, moi aussi, je tentais de ne rien laisser paraître. La curiosité et l’envie d’avancer l’emportaient sur ma peur dévorante.

©️ nightgaunt
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Jeu 29 Aoû - 11:45

❝ A mother's treasure is her daughter. ❞
 A mother’s love for her child is like nothing else in the world. It knows no law, no pity, it dares all things and crushes down remorselessly all that stands in its path.
Avec un tel métier, j'avais également conscience des risques que j'encourais. Pourtant pas du genre à abandonner, ce mot ne faisant aucunement partie de mon vocabulaire, il m'arrive de perdre des affaires, comme à chaque avocats, y compris les meilleurs. Jusqu'à maintenant, mes clients n'avaient jamais rien tenté de stupide mais ce jour était bien différent des autres, même si je n'en avais pas eu confiance ce matin-là, en passant quelques moments qui auraient pu être les derniers avec mon fils. J'en avais bien profité, comme je l'ai toujours fais, appréciant cette vision de la parfaite petite famille qui se profile à présent. N'ayant pourtant pas été du genre à me caser en me disant que ça perdurerait, cette histoire là est bien différente. J'ai trente-sept ans, je vais être mère de deux enfants et j'ai un petit ami fantastique. Quelques mois auparavant, cette vision de moi m'aurais cruellement fait rire, n'ayant pas imaginé un seul instant que ma vie pourrait devenir aussi rangée en si peu de temps. L'amour, j'y avais renoncé, je me disais que ce n'était tout simplement pas fait pour moi, que j'avais un fils merveilleux et que c'était déjà le plus merveilleux des cadeaux. Et puis, j'ai appris que j'étais enceinte, me laissant désemparée, hésitante quant à ma décision. Aujourd'hui, je peux contempler ma vie sans une once de regret, mon ventre bien arrondi exprimant mieux que tout le reste la décision que j'ai pu prendre. Enceinte de huit mois, un petit garçon en pleine forme avec une douceur extrême et une curiosité surpassant tout ce que j'avais pu imaginer ainsi qu'un homme merveilleux avec qui je partage ma vie à nouveau ma vie, que pouvais-je espérer de mieux ? Absolument rien, sans aucune hésitation.  Ma vie n'est pas celle que j'avais imaginé, elle est bien mieux et surpasse de loin toutes mes espérances.

Ayant déposé mon fils à l'école et Elijah étant à son atelier, je me suis rendue au travail de bonheur, ayant déjà cette impatiente grandissant à l'idée d'aller récupérer mon petit garçon à l'école, d'ici quelques heures. Je me suis donc plongée corps et âme dans le dossier que nous gérons en ce moment, probablement l'un des derniers avant mon accouchement, le terme étant prévu pour dans six semaines. Mon boulot, c'était ma vocation, c'est tout ce que j'avais pendant des années, avant de me laisser aller dans les bras d'Elijah quelques années auparavant. Ce boulot, il avait aussi été mon échappatoire, mon refuge le plus sécurisé pendant un long moment. Seulement, quelqu'un avait décidé que je n'avais plus le droit à tout ça, que je n'avais plus le droit de vivre car lorsque je suis sortie du cabinet, laissant mes employés s'occuper de la suite de notre affaire, je n'avais pas constaté directement que j'étais suivie. Je me suis finalement retrouvée face à cet homme que j'avais défendu auparavant mais qui, malgré tout, s'était retrouvé en prison.  Cet homme qui me menaçait désormais d'une arme à feu, cet air menaçant et déterminé sur le visage. J'ai tenté de garder mon sang froid, de le calmer mais ça n'a pas suffit. Comme un réflexe, un instinct maternel bien présent, j'ai protégé mon ventre mais ce n'est pas cette partie de moi qu'il a touché. La balle s'est logée, mais près de la poitrine. J'ai entendu des pas s'éloigner, il est parti en courant à cause de ce qu'il vient de faire. Heureusement, des passants ont entendu le bruit et on appeler des professionnels, même si je ne me souviens aucunement de ce détail. Ma vision se trouble, devenant de plus en plus floue. Soudainement, j'ai cette impression que mes paupières pèsent lourds, je lutte pour garder les yeux ouverts mais bien trop rapidement à mon goût, je n'en ai plus la force. Les voix me paraissent désormais si lointaine, je ne comprends plus ce qu'ils me disent et je ferme finalement les yeux...

~~~~~~

Je me réveille finalement dans une chambre d'hôpital, ne comprenant pas tout de suite ce que je fais ici. Puis, finalement, les souvenirs reviennent bien rapidement alors qu'un médecin s'est introduit dans ma chambre afin de m'expliquer ce qu'il s'est passé d'un point de vue chirurgical, ce qu'ils ont dû me faire. La nouvelle est difficile à accepter, je dois l'admettre car je réalise les enjeux ainsi que ce que ça aurait pu me couter, mais le principal est que j'aille bien, ma fille également. L'infirmière qui s'occupe de moi me signale qu'un homme est venu pour moi, qu'il était inquiet et qu'il tenait à me voir. Je n'ai pas demandé son identité car pour moi, cela coule tout simplement de source, j'allais donc bientôt l'appeler pour lui dire que j'allais bien, tout simplement.  C'est environ une heure après avoir ouvert les yeux que je ressens cette douleur dans mon bas ventre, cette douleur mémorable que j'avais déjà vécu lors de mon premier accouchement mais ça ne devait pas se produire maintenant, mon accouchement était prévu pour dans quatre semaines. J'ai appelé l'infirmière qui a fait appel au service concerné et la nouvelle tombe : ma fille, elle, était prête à faire son entrée dans le monde réel. Ils me rassurent en me disant que tout ira bien, que ma fille a, par chance, passé le stade de la prématurité et qu'elle ira bien mais malgré tout, ça m'angoisse. Je ne m'étais pas préparée à ça, pas tout de suite.

J'attrape finalement mon téléphone afin de le prévenir, commençant par lui annoncer que je vais bien, qu'il n'a pas à s'en faire mais j'enchaîne rapidement en lui expliquant que l'accouchement, c'est pour aujourd'hui. Il me connait, il se doute probablement que je suis stressée, ça s'entend sûrement dans ma voix. Heureusement, j'avais été prévoyante en préparant ma valise de maternité quelques semaines plus tôt. Je ne tarde pas à raccrocher, espérant intérieurement qu'il viendra au plus vite, qu'il ne me laissera pas seule dans un tel moment car oui, ce n'est peut-être pas sa fille biologique, mais il a été là dès qu'il a pu autant pour Adam que pour ce bébé ou pour moi. C'est l'un des moments où j'ai réellement besoin de lui, l'un des moments où je ne peux pas nier le stress qui m'envahit et les contractions qui sont douloureuses, bien que je n'ai pas encore perdu les eaux et qu'elles sont encore assez espacée que pour ne pas accoucher dans la demi heure qui vient. La douleur de la plaie au niveau de ma poitrine reste un peu douloureuse, mais supportable, c'est déjà ça. En même temps, ce n'est pas si mal comparé à tout ce que j'aurais pu perdre... La péridurale m'a été posée à ma demande, ayant besoin de me reposer un peu avant le moment fatidique. Je pense que je n'aurais jamais été dans un bloc deux fois en si peu de temps... Je finis par faire une sieste d'environ une demi heure lorsque j'entend du bruit. Il s'agit d'Elijah et j'admettrais être soulagée à l'idée qu'il soit là. J'ai attrapé sa main, le regardant avec amour et tendresse.

L'infirmière m'a dit qu'un homme était passé me voir. qu'il paraissait inquiet et qu'il errait dans les couloirs de l'hôpital, je me doutais qu'il s'agit de toi. Je ne t'en veux pas, je me doute que si tu avais pu entrer plus tôt, tu aurais été là.

Une contraction plus forte s'étant fait ressentir, j'ai serré sa main un peu plus fort, mon visage s'état crispé l'espace de quelques instants. Il s'inquiète, ce que je comprends parfaitement bien au vue de la situation. Je me montre donc sincère mais rassurante envers lui. Après tout, il n'a pas pu vivre l'accouchement à mes côtés, pour Adam. Ce n'est en aucun cas de sa faute mais forcément, son inquiétude peut donc se comprendre assez facilement.

C'était une contraction, c'est normal, ne t'en fais pas...

C'est à son tour de se montrer rassurant envers moi et j'avouerais apprécier le geste. S'il y a bien un moment où j'ai besoin d'être rassurée, c'est maintenant et ça, Elijah semble l'avoir comprit sans même que je ne lui demande. Il ne me laissera pas, il sera présent et rien que ça, ça me rassure énormément. Ça m'arrache un léger sourire, un sourire doux et sincère.

Merci d'être là... Vraiment. Ils m'ont dit la même chose, tu sais... Que ça se passerait bien, qu'elle ne serait pas prématurée et qu'elle, elle se sentait prête. Je pense que je serais rassurée sur son état quand je l'entendrais pleurer, quand je l'aurais dans mes bras. Lui dis-je d'une voix douce, audible mais sans parler trop fort pour autant, ma main droite caressant avec délicatesse mon ventre où je peux encore la sentir bouger, bien que ça ne sera plus pour longtemps. On va avoir une fille... Lui dis-je finalement, étant malgré tout très émue de me dire que c'est bien réel, que bientôt, notre petite fille fera partie intégrante de notre vie. Qu'on pourra la tenir dans nos bras, la regarder dormir paisiblement, comme je l'ai fais avec Adam... Je pose mes mains de chaque côté de son visage, me redressant légèrement afin de l'embrasser avec tendresse

(c) Miss Pie

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