Nombre de message : 53 Age : 32 Date de naissance : 21/09/1991 Date d'inscription : 16/08/2018 Emploi/loisirs : Musicien Célébrité choisie : Tyler Joseph Multicomptes : Elli, Nate, Barney, Laura
Jeu 27 Sep - 16:08
Dumbstruck calling me stupid: good luck, you're gonna need it. Souvent, j’aimais me souvenir de ces moments passés à New-York et ailleurs. De ces fous rires, découvertes, et autres discussions parfois si profondes qu’on aurait pu nous croire au fond du gouffre, tellement profond qu’on ne nous voyait même plus.
Si jamais Washington, elle était pourtant bien différente de ce que j’avais pu vivre ailleurs. Plus sérieuse, plus conventionnelle que tout ce que j’avais pu connaître. Mais le soir, elle n’était certainement pas plus calme, n’ayant rien à envier à New-York.
A la nuit tombée, j’aimais bien sortir quelques heures, histoire de prendre l’air, pourquoi pas un verre ou deux, et rentrer chez moi. Et c’était exactement ce que je m’apprêtais à faire. Cette journée m’avait foutu en rogne, j’avais la haine. Une étudiante venait de se faire la malle n’ayant pas assez de thunes pour continuer ses études. Elle n’avait pas d’autre choix, son boulot après les cours ne couvrant à peine que son loyer.
J’étais bouleversé. Si encore elle n’avait pas eu de talent. Si elle avait été de ceux qui, par manque de volonté dormaient au fond de la classe ou checkaient leur facebook toutes les deux minutes, adossés au radiateur, attendant que ça se passe. C’était loin d’être le cas. Alisha était talentueuse, et ça me fendait le coeur de voir l’un de mes meilleurs éléments obligé d’abandonner. A la fin du cours, j’avais décidé de lui demander de rester, deux minutes. Elle n’aurait qu’à venir de temps à autres. Je lui donnerais les cours dont elle aurait besoin, gratuitement. Tout ce que je voulais, c’était voir mes étudiants réussir, surtout quand comme elle, ils le méritaient autant.
Je grogne, je suis rarement de mauvais poil. Je dirais même plus, je le suis jamais. Je tapote nerveuse la table, je déglutis difficilement, à vrai dire, je ne m'y attendais pas à celle-là. Faire des paris, c'est toujours drôle, tout le monde s'amuse, on en garde des bons souvenirs et on prend plaisir à se les remémorer, tout ça dans la joie et la bonne humeur ! Ouais, sauf pour celui qui perd le paris. D'habitude, j'ai une chance de dingue, mais aujourd'hui, j'ai l'impression que tous les astres ont décidé de me faire chier pour que je pète un câble et que je décide de tout envoyer valser. Stupide jeu. Comme on s'ennuyait avec des élèves, on a décidé de faire un concours de bombe à eaux dans les couloirs, le premier à se faire chopper a perdu. J'ai eu de la chance, je suis tombé sur le concierge avec qui je sympathise depuis un moment. Seulement, j'ai perdu, du coup, une journée de cours sans avoir le droit de touche ne serait-ce la moindre cigarette.
C'est long une journée de cours, trèèèèès long, chaque seconde me paraît être aussi longue qu'une vie entière, et comme je suis l'être le plus intelligent qui soit, on a fait ça durant le première heure de cours, pour ajouter un peu plus de fun ! Mes élèves se marrent ouvertement, prêt à sauter sur l'occasion de me voir céder à la tentation malgré l'interdiction du gage. Je leur souris, s'ils pensent avoir raison du vieux brigand que je suis, ils se mettent le doigt dans l'oeil jusqu'au coude ! Je ne suis pas le genre d'homme à flancher, même si ça fait à peine 5 minutes que ma punition a commencé ... et il me reste 6 heures à tenir ! Qu'on me tende une corde, ou que je puisse humer l'odeur de tabac, je sens que mon besoin de nicotine me pique la peau. Je regarde la pendule et me laisse tomber au sol, vous allez le payer les gosses, ma vengeance sera terrible, vous allez vous en mordre les doigts. Pas de contrôle, c'est trop simple, non, je vais finir par trouver, quelque chose de bien sadique sans enfreindre les règles, pour que ça reste bien drôle !
La journée passe lentement, je tiens parce que je cherche désespéramment une idée mais rien ne va, quand enfin, la fin des cours arrive, je me précipite dehors, comme un prisonnier profitant de sa liberté fraîchement retrouvée, je m'allume trois clopes d'un coup, les portant toutes ensemble à mes lèvres, j'aspire l'air goulument, décidément, la vie est quand même plus belle avec le tabac ! Mais cela ne règle pas mon problème ... J'erre dans les rues et atterris dans un bar, je m'adosse au comptoir, une bière dans la main, je sens que je suis virevolté, l'air autour de moi est rempli d'électricité, je lève mon verre bien haut et hurle presque : "A tout ceux qui ont une journée de merde, santé !"
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